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De retour à la bibliothèque...

Bonjour à toutes et à tous,

Me voilà de retour par ici pour livrer quelques petites pensées qui ont meublé mon petit esprit pendant ce mardi. Les journées d’hier et d’aujourd’hui ont été marquées par mon retour à la bibliothèque après trois semaines passées à l’armée. Or, on pourrait croire que ce retour dans ce lieu de travail à moi si « cher » corresponde à un retour à la normalité, mais, en réalité ce n’est pas du tout le cas, car je n’ai pas retrouvé la même biblio que j’avais quittée ce 20 juin qui me paraît déjà si lointain.

Oui c’est vrai, les livres et les tables sont toujours là, les squatteurs aussi, mais il manque quelque chose… non… pas quelque chose… quelqu’un qui, depuis le jour où j’ai commencé à venir travailler ici, a rarement déserté les lieux : elle était ici tous les jours : qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente ou qu’il fasse grand beau, elle bravait toutes les intempéries pour venir travailler à cette table qu’elle aura occupé pendant six longues années.

En parlant de cette constance et des toutes ces heures passées à cette table « de l’anglais » elle m’a dit qu’elle voudrait faire graver une plaque métallique à visser à la table pour montrer à les futures générations d’étudiants l’endroit où elle a travaillé avec ferveur et constance. Elle l’a dit en rigolant, mais je suis de l’avis qu’il faudrait le faire pour de bon car la bibliothèque sans Julienne n’est plus la même chose !

Je suis revenu hier en fin de matinée après trois semaines d’absence et ça m’a fait tout bizarre de voir sa place habituelle, la même depuis des années, désertée ; je savais qu’il fallait s’y attendre, mais je n’étais pas tout à fait prêt à le vivre. C’était étrange, mais j’étais tellement absorbé par d’autres choses que cette absence ne m’a pas frappé dans toute son ampleur… c’est seulement cet après midi, une fois les heures de travail terminées, que la réalité m’a rattrapé : j’étais en train de descendre à la cafétéria pour ma pause de 16 heures et c’est là que je me suis rendu compte qu’il manquait quelque chose : il me manquait Julienne !

Je pense que pendant les prochaines semaines ça va être difficile d’arriver à l’uni le matin, de monter à la bibliothèque et de ne pas y trouver Julienne en train de travailler (depuis un bon moment déjà). Ça va être difficile de ne pas l’avoir à côté de moi prête à me dire qu’il faudrait arrêter de surfer et commencer à travailler ; elle ne sera pas la pour me booster dans celle qui s’annonce comme la phase la plus critique de mon mémoire (la rédaction). A midi ce ne sera plus la même chose : il n’y aura plus Julienne qui, vers midi moins le quart me dira « Bon je vais m’acheter quelque chose à la Coop », phrase heureuse qui annonçait l’arrivée de la pause déjeuner… Il n’y aura plus de mots fléchés à quatre mains avec le café (et un muffin pour moi).

Beaucoup de choses sont destinées à changer et ont déjà commencé à changer… Heureusement que Julienne a promis qu’elle viendra me voir de temps en temps pour prendre un café et, qui sait, faire les mots fléchés. En attendant il me reste les souvenirs des bons moments que nous avons passé dans cet endroit qui n’a pas vraiment été conçu pour l’épanouissement et le divertissement de ses usagers.

Une époque touche à sa fin… J’arrive à un carrefour important de ma vie et je vois que des personnes que j’aime l’ont déjà traversé et ont pris leur chemin, alors que moi je suis encore cloué de ce côté. J’ai aussi envie de prendre mon chemin et, pour cela, il faut que je finisse mon mémoire ! Donc, Stefano, motivation ! Suis les enseignements de Julienne !

Bien à vous

Votre Stefano

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