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Moment France Gall

Après l’article consacré à l’album de Nathanaël, j’ai envie, avant de passer à autre chose et reprendre la suite des événements, de m’arrêter dans le domaine de la musique (que j’aime) et vous parler d’une artiste que j’apprécie dont les chansons me touchent énormément. Et cette fois il ne s’agit ni de Madonna, ni de Mylène, ni de Grégory Lemarchal, mais d’un véritable monument de la chanson française : France Gall.



J’ai eu le plaisir d’approcher cette immense chanteuse pendant les longues heures passées dans le bureau d’Anne-Lise à préparer l’exposition pour les 40 ans de Champréveyres en 2004 à travers une anthologie très mal faite car elle ne contenait pas des tubes tels que Il jouait du piano débout ou La déclaration d’amour. J’ai en tout cas apprécié les chansons sur ce double album et depuis j’ai essayé de connaître davantage sur cette femme. J’ai alors appris qu’elle a été victime d’un destin assez tragique qui lui a fait endurer, en moins de cinq ans, la perte de son génie de mari et de sa fille Pauline (morte à 19 ans à cause de la mucoviscidose). Depuis 1997 France s’est éloignée de la scène, mais ses chansons restent un patrimoine inestimable.

En 2005 j’ai acheté le coffret 3CD appelé Evidemment et j’ai enfin eu un aperçu plus fidèle d’une carrière qui se déroulait sur trois décennies entre 1973 et 1996. C’était un best of de la période Warner de France qui présentait les meilleures chansons que Michel Berger avait écrit pour elle (et pour lui) ; un long parcours entamé par La déclaration d’amour (chanson que j’ai adoré de la première écoute) et clos par les « ré-visitations » de ses tubes (et de quelques tubes de Michel) apparues dans l’album France (de 1996) en passant par des inédits ou des raretés.

Mais comme je suis toujours un novice de la musique française et que je découvre à fur et à mesure, j’ignorais que notre France était une icône déjà avant 1973 grâce à une « première carrière » commencée en 1963 et ponctuée par des hymnes tels que Sacré Charlemagne, Poupée de cire, poupée de son et la mythique Les sucettes, une collaboration inoubliable (et choquante à l’époque) avec Serge Gainsbourg. Lorsque j’ai découvert cette partie de sa carrière j’ai voulu chercher un best of et je suis tombé sur l’excellent Poupée de cire, poupée de son qui retrace les années 1963-1968 avec une collection de 23 chansons (dommage qu’aucune chanson de la période 1969-1973 ait été incluse dans cette sorte de best of).

Ma connaissance de la carrière de France était donc à peu près complète, mais il y avait un objet que je voulais à tout prix et que j’ai fini par avoir : l’édition « limitée » et numérotée d’Evidemment : l’intégrale de la discographie de France Gall à partir de 1974 (ses années chez Warner) ! 13 CD + 1 DVD (d’un concert à Bercy) qui comprennent ses huit albums studio, huit live, des b-sides pour la première fois sur CD et des morceaux inédits tels La seule chose qui compte et Une femme tu sais. Dommage que l’intégrale ne soit pas une intégrale de sa carrière, mais bon, il est vrai qu’il y a des chansons intéressantes dans les débuts de sa carrière, mais rien ne vaut sa collaboration musicale (ainsi que dans la vie de tous les jours) avec Michel Berger.

J’ai donc eu mon coffret numéroté le 10 juin 2007 et depuis je l’ai pas mal écouté. J’adore le style de France et grâce à elle j’ai eu envie de connaître davantage la musique de Berger et d’écouter les chansons qu’il a écrites pour lui… et j’ai aussi beaucoup aimé. Je discutais avec Natha de la carrière de France Gall et il me disait qu’il trouvait que c’était dommage qu’elle ait arrêté après la mort de son mari, mais d’un côté je la comprends. Elle a été sur la vague du succès pendant plus de trente ans, elle a dû faire face à des épreuves rudes et je comprends qu’elle n’ait plus trop envie de sortir des albums maintenant que celui qui la comprenait le plus n’est plus parmi nous.

Je trouve aussi que des fois il faut savoir s’arrêter avant de s’acharner à faire quelque chose, surtout si on sent qu’on ne pourra pas la faire aussi bien qu’avant. Après tout, France a arrêté de sortir des disques, mais nous avons une série de chansons immortelles qui ne vieillissent pas. Voici quelques coups de cœur :

La déclaration d’amour, La chanson d’une Terrienne, Si, maman, si, Musique, Il jouait du piano débout, Diego, libre dans sa tête, Tout pour la musique, Débranche, Cézanne peint, Ella, elle l’a, Papillon de nuit, Babacar, Laissez passer les rêves, Jamais partir, ainsi que les reprises exceptionnelles de La groupie du pianiste, Message personnel, La minute de silence, Lumière du jour, et sa participation extraordinaire à Starmania où elle a brillé avec Besoin d’amour, Monopolis et Quand on n’a plus rien à perdre.

Pour terminer, car je ne veux pas à chaque fois vous faire subir un article de plusieurs pages, je ne peux que vous conseiller de prendre un peu de temps pour écouter cette femme ;O).

Bien à vous

Votre Paadre dévoué

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